Bio
Marie-Hélène Doré est actuellement en recherches doctorales avec le Fonds de Recherche Québec - Société et Culture (FRQSC). Son projet de recherche-création est issu d'une collaboration entre le Laboratoire des Nouvelles Technologies du L'Image, du Son et de la Scène (LANTISS, Université Laval) et du Centre de Recherche Interdisiciplinaire pour la Réadaptation et l'Intégration Sociale (CIRRIS, Université Laval).
Elle a auparavant expérimenté avec la cartographie assistée par la robotique, l’installation vidéo, ainsi qu'avec la sculpture cinétique. Diplômée de la Maîtrise Interdisciplinaire en art en 2013, elle y a examiné sa pratique artistique en adoptant l'angle de la sociologie du travail, ainsi que celui de la psychologie sociale de l'environnement. Jusqu'en 2007, elle cumulait les apprentissages en milieu industriel. En 2009, elle a obtenu un soutien à la production de L’Oeil de Poisson, afin de compléter la sculpture cinétique Station II. En 2011, elle a été publiée dans le numéro 109 d'Inter art actuel sous la coordination de Jocelyn Robert. En 2012, elle était du festival d'arts numériques AANAO (Nouakchott, Mauritanie), avec Jocelyne Kiss. La même année, elle établissait un partenariat avec le club de robotique Walking Machine de l'École de Technologie Supérieure, pour ensuite réaliser une résidence in situ à La Chambre Blanche. Les voyages d'exploration à Boston qu'elle a effectués depuis 2006 ont porté fruit en 2015, alors qu'on lui accordait un premier séjour de perfectionnement au Computer Science and Artificial Intelligence Laboratory du MIT. Ses incursions dans les ateliers de fabrication industriels l’ont disposée à une démarche de recherche singulière. Elle a construit des pièces métalliques comme elle a établi des rapports horizontaux de collaboration entre travailleurs : c'était pour prendre part à une communauté. Au sein d'une installation, elle invitait à l'appropriation d'un dispositif. Cela pouvait notamment se traduire par la manipulation directe d'une sculpture cinétique. Elle s'intéressait aux gestes qui correspondent à un marquage identitaire. La robotique intervenait pour produire une carte qui rendait compte des discernements successifs entre l'individu et la topologie organisationnelle d'un espace. La projection vidéo sur les murs permettait de diffuser les résultats du procédé cartographique. Ses projets se voulaient des espaces offerts pour la prise d’une mesure — celle de la différence — entre roulement et résistance, entre tâches et actions. Elle aspirait à favoriser une reprise de soi, en guise de réponse à la désappropriation.