Entretien De Marie-Hélène Doré et Lucienne G. Oliveira avec Marie Ayotte

2000 mots publiés le 10 juillet 2018
Sous la coordination de Thierry Belleguic, de la Communauté de Recherche Interdisciplinaire sur la Vulnérabilité (CRIV)

« Nos deux spectatrices s’installent dans une salle d’une soixantaine de places. Comme un rappel du contexte de la première crise d’anxiété de l’auteure, vécue à l’âge de huit ans, les trois interprètes accueillent le public dans le rôle de vulgarisatrices du Planétarium. Elles sont vêtues de couleur bleue, comme une nuit profonde. Elles portent une cocarde avec leurs noms. Il y a un confort qui s’établit par l’énumération factuelle scientifique, ainsi que par l’enveloppement dans l’espace sonore et visuel. S’estompe l’excitation devant l’inconnu du déroulement de la pièce. L’horizon d’attente face à la performance à venir n’est plus une préoccupation pour les spectatrices. Les interprètes se livrent à un jeu qui semble tout léger, comme celui d’une enfant. À travers la projection vidéoscénique, les paillettes et boules colorées qu’elles jettent dans des bacs d’eau se transmutent en des images de galaxies sur un grand écran.

Puis, tout bascule. Les spectatrices ressentent la crise existentielle emportant toutes les interprètes, jusqu’au sentiment de noyade ‒ un corps haletant plongé dans l’eau. De l’universel au particulier, immergées dans l’expérience sensorielle par la performance en direct, elles font l’expérience de l’anxiété. Des choses en apparence simples comme une visite au centre des sciences et un jeu dans des bacs d’eau prennent des proportions galactiques.

[Questions de Marie-Hélène Doré et Lucienne G. Oliveira à Marie Ayotte] :

Avez-vous quelques citations de la pièce que vous pouvez relier à la notion de vulnérabilité?

[...] Si vous mettez l’accent sur la vulnérabilité, dans quelle mesure cela peut-il se reconnaître dans le texte de la pièce?

[...] Toujours en mettant l’accent sur la vulnérabilité, dans quelle mesure peut-on reconnaître les interprètes Emmanuelle Caron, Andrée-Anne Giguère et Mélanie Michaud dans la pièce. En ce qui concerne leurs expériences personnelles : qu’est-ce que chacune d’elle aurait à dire sur l'anxiété? Y a-t-il des moments de leur vie où les interprètes ont subi l’anxiété? Est-ce qu’elles ont trouvé des moyens pour composer avec l'anxiété? »

Rendez-vous sur le blogue du CRIV pour lire la suite.

photo
Andrée-Anne Giguère photographiée par Guylaine Bertrand